"De 1650 à la fin du XVIIIème siècle ...[ ] L’eau tirée de la source ou du puits n’est plus conservée dans des baquets mais dans des réservoirs d’eau nommés " fontaines" en étain, en cuivre, en faïence ou en porcelaine munies de robinet, qui allient l’utile à l’esthétique. De nombreux artistes et artisans de ces époques rivalisaient de talent pour créer des fontaines extrêmement belles dont des exemplaires sont encore conservés, et pas seulement dans des musées". (extrait de .
http://www.cuisineries-gourmandes.com/page000100e5.html) Ceci explique vraisemblablement pourquoi celle-ci nous a séduit, elle était accessible alors que lla rareté de ces objets en fait des pièces souvent intouchables...
"Pourquoi?" me direz-vous : simplement parce qu'au XIX° siècle les objets en étain qui étaient endommagés finirent pratiquement tous fondus par les étameurs, afin de revêtir les casseroles en cuivre ou en fer blanc.
Jusqu'alors l'étain, connu depuis l'Antiquité pour être inaltérable (contrairement au cuivre, qui se couvre de "vert de gris", ou au fer, que la rouille perfore), était un métal très prisé pour cette qualité et sa belle couleur argent (comme vous pouvez en juger sur la photo). C'est aussi un métal très malléable, qui remplaça avantageusement la vaisselle de terre ou de bois (écuelles, pichets) dés le Moyen Age. Les artisans se mirent en
corporation dans les
années 1350 et prirent le nom de "
potiers d'étain", apposant sur leurs ouvrages des poinçons de jurande, afin de garantir la qualité de leurs œuvres (certains ayant été tenter de remplacer l'étain par le plomb, métal dont on connait la nocivité au contact des aliments).
Les fontaines en étains étaient néanmoins d'un prix très élevé au XVIII° car, bien que la matière première provienne des grands gisements stannifères français,( Bretagne, Morvan, Viadène , Limousin), ce minerais devait être transformé en plaques puis travaillé manuellement par les artisans.
Le modèle que nous vous proposons peut contenir environs 10l d'eau dans son réservoir, recouvert d'un beau couvercle à deux boutons façonnés, et possède deux petits robinets (afin de réguler le débit...) Le bassin quant à lui, est muni de deux poignées latérales afin d'être plus aisément transporté pour être vidé. Une sorte de dosseret protégeait le bois du support des projections d'eau lorsqu'on se lavait les mains.
Secret d'atelierEntretien des objets anciens en étain
Un dépoussiérage régulier à l'eau savonneuse suffi, toutefois si la patine de l’étain ne vous satisfait pas, effectuez un polissage léger de temps en temps à l'aide d'une pâte abrasive spécifique, afin de ne pas les rayer (l'étain est un métal très mou qui peut facilement se tordre, prendre des précautions pendant le nettoyage).